mardi 24 novembre 2009

Lettre à France



« Il était une fois, toi & moi…. »




Je dois dire que si l’on m’avait conté il y a dix ans de cela ce que nous vivons maintenant, je crois que je n’y aurais pas cru ! Si l’on m’avait affirmé il y a un an que l’amitié existe, je n’y aurais pas cru non plus !
Alors voilà, je me sens bien bête maintenant… mais pourtant c’est vrai, c’est là !!! Loin des clichés de la « meilleure amie » d’adolescence, je vis depuis presque un an une aventure merveilleuse… Isolée du monde qui m’entoure pendant 3 ans, et désabusée de mes expériences passées, je m’étais fait à l’idée que «l’on nait seule, on meurt seule»; que les soirées girly où règnent confidences, éclats de rire et larmes n’existaient que dans les séries américaines ; et que, enfermée dans les méandres de mon encéphale, personne ne pourrait me comprendre.


Mais tu es arrivée, petit bourgeon dans le désert… Certes les débuts furent chaotiques… Telles des bêtes sauvages nous nous sommes observées, tantôt nous laissant caresser, tantôt montrant les crocs…. Il a fallut que nous passions outre les stigmates de nos souffrances respectives pour nous laisser enfin la chance qui est la notre aujourd’hui. Par instinct nous savions que ces retrouvailles n’étaient pas fortuites et que nous pourrions partager. Oui mais les blessures de nos âmes et de nos cerveaux torturés avaient construit une sorte de remparts invisibles forgeant ainsi l’intime conviction que la confiance en l’autre était une utopie…. Comme le disait Sartre « l’enfer c’est les autres », et pour nous la meilleure manière de contrôler notre souffrance était de nous tenir écartées de toute relation avec autrui.


Quoiqu’il en soit aujourd’hui tu es près de moi… tu es la seule qui me comprenne, qui me rassure et m’épaule !!! Tu es celle a qui je peux tout confier sans peur d’être jugée, je crois même que tu en sais beaucoup plus que mon psy avec lequel j’ai plus retenue concernant mes cotés sombres, mes défauts et mes peurs…Tu es celle qui rie à mes blagues pourries, celle à qui je peux avouer honteusement que j’ai pleurer devant Gilmore girl et fantasmé sur «Logan», celle avec qui je peux me faire des soirée «rosé» (attention l’abus d’alcool est mauvais pour la santé lol) a refaire le monde, palabrer des heures avec langage autre que « ouaich t’as vu » car je sais que tu aimes les jolis mots et les jolies phrases, parler mode et people, pleurer sur mon sort, te dire a quel point je suis grosse…. Blablabla… je pourrais continuer longtemps !!!






Mais tu es aussi celle qui sait me dire stop quand il le faut, celle qui me dira la vérité même si cette dernière n’est pas facile à entendre… et surtout tu es celle qui compose avec ce que je suis…

J’ai conscience que ces dernières semaines je n’ai pas été l’amie idéale ; envahie de nouveaux par mes démons et mes pensées obscures, léthargique et anesthésiée, je me suis fermée. Impossible de faire un quelconque pas vers le monde extérieur, je me suis laissé flotter sur l’onirisme de ma bulle intérieure… Comme si je pouvais échapper a la réalité… ce qui bien évidement, comme tu le sais si bien, est un leurre.

Et toi ? et bien malgré les gorgones de tes pensées qui si souvent tentent de te faire quitter le monde réel, tu t’es battu et tu m’as attendu… tu as fait preuve d’une patience dont je te suis reconnaissante ; malgré tes doutes et tes inquiétudes, tu t’es fait violence pour ne pas me brusquer et m’as tendu la main alors que je me perdais !!!


Bref je pourrais écrire des pages sur tout le bien que je pense de toi, tout ce que notre relation m’apporte au quotidien… A l’heure où j’ai peur et que l’espoir d’un futur s’étiole peu à peu, tu es ma petite lumière au fond du couloir, celle qui me permet de croire que tout n’est pas figé et qu’il est possible qu’un jour tout ira mieux.


Alors, parce que on ne le dit jamais assez et qu’il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard :

Je t’aime.




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"L'énigme d'Antigone gît dans l'absurdité apparente d'un geste qui la conduit à une mort certaine, qui sans qu'elle n'en comprenne pleinement les raisons, lui est devenue nécessaire"